Mi-janvier.

Après quelques conversations infructueuses sur Tinder, je me dis que tous ceux qui disaient du mal de cette appli avaient peut-être raison, finalement! Ce sont tous des tata en manque qui n’ont pas trop de respect ou qui sont trop laids pour se trouver une quelqu’une dans un bar ou ailleurs!

Puis, je tombe sur Monsieur Un. Beau bonhomme, belle job, articulé (ben oui toé, il est capable d’écrire sans faire de fautes! Ca existe encore! Haha!!)…
Assez rapidement, on échange nos numéros de cellulaire afin d’avoir une conversation plus fluide – parce que j’sais pas si vous le savez, mais l’es*i de Tinder bug a tout bout de champ et est super lent! Avoir une conversation intéressante rapidement tient de la chance.

Les mots deviennent assez intimes, on échange des photos – quand même rien de trop osé! Juste assez pour en vouloir plus 😉 On s’écrit tous les soirs, il a clairement un grand intérêt pour moi!

Notez ici que ca fait près de 14 ans que je couche avec le même homme, je n’ai jamais séduit personne d’autre et j’en n’ai jamais eu envie. J’en avais même perdu mon sex-appeal et un peu de confiance en moi. Après un certain temps dans les mêmes pantoufles, les marques sont faites, plus besoin de faire trop d’efforts… Pourtant, dans mon jeune temps, j’étais quelqu’un de très féminine et sexy. Mais la maternité et le manque de challenge m’ont fait perdre ce côté de moi et quelques miettes de confiance en passant…

Les papillons sont donc arrivés assez rapidement avec Monsieur Un! Il m’a redonné des ailes, me faisait sentir femme à nouveau, et m’a fait renoué avec mon côté séductrice. 

Comme j’ai les enfants 1 semaine sur 2, on a dû attendre 1 ou 2 semaines avant de se rencontrer. Je vous avoue que l’attente fût vraiment looongue!! On était tous les 2 de petits animaux excités avec des papillons dans le ventre!

Mon horaire s’est finalement libéré et j’ai pu lui donner un rdv officiel, un dimanche. Mais on avait SIIII hâte de se voir! J’ai consenti à aller prendre un verre le jeudi précédent.

Avant de passer à l’acte (oui oui, le but était principalement d’aller directement au lit!), je préfère tout de même une rencontre dans un lieu public, surtout pour voir si le courant passe autant qu’en textos. Ca peut être bien beau en écrit, ben énervant, mais si la conversation n’est pas aussi fluide et que la chimie physique n’y est pas, ca ne sert à rien d’aller plus loin.

Déjà, en arrivant, je n’ai pas eu droit à les bisous sur les 2 joues, mais à un gros french! EUH hum, menute toé chose là! On a beau se vouloir par texto, y’a un décorum minimum à respecter messemble??
Il m’avait quand même averti qu’il m’embrasserait sur la bouche en me voyant, mais je ne croyais pas possible qu’un homme puisse oser faire ca!

Bon. Ok, passons! On s’asseoit à une table du resto-bar le plus populaire du Centropolis. J’ai froid, je suis nerveuse. Alors je commande un verre de vin. Il prend une soupe et un verre de Perrier. Alors je lui demande :
«tu ne bois pas?»
«Ah non! Il est tard et je bois très rarement!»
«Ben là, t’aurais dû me le dire, on serait allé ailleurs que dans un resto-BAR qui servent pratiquement juste de la bière!»
2e malaise! 😬

La conversation était plus ou moins fluide, mais j’ai mis ca sur le compte de la nervosité. Je ne me souviens plus trop pourquoi, je crois qu’il essayais de m’embrasser en travers de la table, mais je trouvais ça un peu bizarre qu’il soit en face de moi, alors je l’invite à venir à côté, sur la banquette. J’ai alors eu droit à une série de french kiss…! C’était bien au début! Mon premier baiser «après»…! Mais c’est rapidement devenu malaisant, lorsqu’il a commencé à insister un peu plus, malgré que je lui disais de se calmer – on était quand même au milieu d’un resto, à la vue de tous.

Après quelques longs silences, avec les supers chansons de karaoké en bruit de fond et les vidéoclips de Ed Sheeran à l’écran devant nous, je me suis un peu tannée, et j’ai décidé de partir.

En sortant, il m’a offert de balayer la neige sur ma voiture. En temps normal, j’aurais trouvé ce geste hyper romantique, mais là, je le voyais surtout comme un gars qui fait un peu trop d’effort pour plaire et être gentil. Dude. On ne se doit rien, on se connaît à peine. Pousse, mais pousse égal! Malgré mon refus, il a insisté et m’a aidé. En quittant, il a bien sûr demandé si notre rendez-vous de dimanche tenait toujours. Étant une fille d’engagement, en manque en plus, j’ai confirmé qu’on se reverrait.
Sur le chemin du retour, en réfléchissant à tous ces gestes, je n’étais vraiment plus si certaine de cette décision…